Déjà plus d'un mois de voyage, de découvertes, de dépaysement, et de déréglages aussi. L'heure du premier bilan s'impose. 

Les langues emmêlées : Aie aie aie caramba ! Naõ falo português ! Je veux parler portugais, je veux parler brésilien ! Aaaaah Céline Célia donnez-moi des cours ! Les trois premières semaines au Brésil sont frustrantes, d'autant que rares sont  ceux qui parlent une autre langue, dingue quand on sait le développement de ce pays sur le monde. Je me rattrape avec mon espagnol pour échanger avec un argentin guarani sur les politiques environnementales du pays, ou  avec un pépé chilien sur les feuilles d'automne. Depuis je deviens la traductrice familiale. De leur côté, les enfants s'enthousiasment à baragouiner leurs premiers mots en anglais et Antoine balbutie un mix hispano-franglais que le langage des mains complète harmonieusement ;) 

L'intégration vestimentaire : tout est dans le style, c'est bien connu. La mode du voyageur a quelque chose d'irremplaçable : un mois en basket trial (les talons sont dans les cartons), la vie avec 2 pantalons et 3 culottes (légèreté du bagage oblige). Lavage à mano de rigueur. Très peu d'achat souvenir, seulement des tongs au Brésil, et une culotte panthère au Chili, pour se mêler à la faune locale des pumas patagoniques. Vous nous enviez, je le vois 

Les cascades et les bandages : pas encore de rapatriement sanitaire programmé, mais on a déjà bien utilisé notre trousse de secours pour soigner les multiples bobos et blessures.
Pour Ethan, un soleil à vélo, des jambes emmêlées dans un escalier, un caillou dans un shoot, et le pire : un clou dans le pied. 
Pour Zia, un mollet mordu par un chien chilien, et deux dents de moins (une bonne astuce pour rencontrer la petite souris brésilienne, et pour gagner quelques pesos chiliens). 
Pour Antoine, un looping-gamelle spectacle au skatepark (quand on croit qu'on a encore 15 ans...), un genou perdu dans un trou de trottoir. 
Je reste entière et en forme, enfin....

L'école du voyage : alors là, on ne dit pas bravo au CNED . Plus de 10 kilos de manuels scolaires, et même pas d'accompagnement pour des enseignants débutants que nous sommes. Pas commode d'être pédagogues. Je vénérais déjà les assmat' de supporter des morveux près de 10 heures par jour, mais vous aussi les instit' je vous tire mon chapeau. Pas sûre de tenir jusqu'en juillet.... On est passé en mode enseignement 24/24 avec aussi des leçons in vivo : la vie du saumon, la formation des glaciers, la géographie des capitales, la conversion des devises pour réviser les tables de multiplications, les langues étrangères bien sur !

post by Elsa.